LA MORT DE LA MÈRE
Meursault, le narrateur, apprend la mort de sa mère avec une apparente indifférence. Il prend congé de son travail, à Alger, pour se rendre à « l’asile de vieillards » (p. 9) où elle vivait. Là, il veille sur sa dépouille toute une nuit, en compagnie des autres pensionnaires de l’asile, trompant l’ennui en fumant des cigarettes et en buvant du café au lait.
Le lendemain, il accompagne le cortège funèbre qui serpente dans la campagne algérienne sous un soleil de plomb. Il assiste à l’enterrement sans manifester d’émotion, puis rentre à Alger avec soulagement (« J’ai pensé que j’allais me coucher et dormir pendant douze heures », p. 31). Ce manque apparent de sensibilité révèle le sentiment éprouvé par Meursault d’être étranger à la société et à ses conventions.
LA VIE CONTINUE
Le jour suivant l’enterrement, Meursault s’aperçoit que c’est un samedi. Il décide de partir se baigner à la plage, où il rencontre Marie, une ancienne collègue de bureau. Ils profitent ensemble de la journée, complices, puis passent la soirée au cinéma et la nuit dans l’appartement de Meursault. Le dimanche, Marie retrouve sa famille, et Meursault tue le temps en fumant des cigarettes à son balcon et en observant les gens passer dans la rue. Meursault reprend le travail le lundi et retrouve ses habitudes. Le soir, lorsqu’il rentre chez lui, il croise Salamano, son voisin de palier, qui promène son chien. Ce dernier insulte et bat régulièrement ce vieux chien malade, avec qui il forme un drôle de couple. Meursault est invité...