À propos de l'analyse de livre sur La Familia grande
La Familia grande est une autobiographie de Camille Kouchner, fille des célèbres intellectuels de gauche que furent Bernard Kouchner et Éveyne Pisier dans les années 1970-1990. Il s’agit du premier livre de l’auteure. Dès sa parution en janvier 2021, cet ouvrage en forme de brulot a fait grand bruit : l’omerta qui a longtemps entouré les actes pédophiles d’Olivier Duhamel, célèbre politiste, y est dénoncée. Dans une chronique publiée le 5 février 2021 dans Le Figaro, Frédéric Beigbeder écrit « Tout le monde a déjà parlé du livre de Camille Kouchner […] ». Dès sa sortie, celui-ci s’est classé en tête des meilleures ventes dans la catégorie des œuvres de non-fiction.
Cette fiche de lecture présente tout d’abord brièvement l’œuvre et son auteure, pour ensuite en faire un résumé détaillé. Le récit de La Familia grande ne suivant pas un fil chronologique, ce résumé permettra au lecteur de comprendre aisément l’enchainement des évènements qui ont conduit l’auteure à décider de révéler publiquement cette histoire familiale, et ce malgré les réticences de son frère jumeau, principale victime de l’inceste.
La présentation approfondie des trois personnages principaux – la narratrice Camille Kouchner, sa mère Évelyne, et son beau-père – dresse en outre un tableau nuancé des protagonistes de l’histoire. Chacun d’eux n’est pas monolithique, mais au contraire pétri de contradictions, de forces et de faiblesses, de vices et de vertus, qui les rendent particulièrement attachants.
De plus, trois clés de lecture viennent éclairer, dans cette fiche d’analyse, les ressorts du texte : comment le milieu gauchiste français, pro-Castro, des années 1970 devient peu à peu cette « gauche caviar » sans morale que fustige l’auteure, et comment les deuils successifs enclenchent les passions tristes et mortifères que détaille Camille Kouchner. On constate alors qu’une sorte de fatalité liée au deuil a présidé à l’ensemble de cette tragédie familiale. Une troisième clé de lecture s’attache à la figure de l’hydre, métaphore de la culpabilité qui parcourt La Familia grande de bout en bout.
Enfin, cette analyse se clôture par une série de questions sur l’œuvre qui ont vocation à approfondir sa compréhension. Le portrait en creux de Victor, la structure du livre, les lois régissant la condamnation de l’inceste, le pacte autobiographique présent dans La Familia grande, font partie, entre autres, des interrogations fructueuses qui permettront d’aborder ce texte sous plusieurs angles.