Structure de cette analyse du livre
-
Introduction (7 pages)
Francis Ponge: biographie de l'écrivain français; La rage de l'expression: Un journal poétique, colère des justes
-
Résumé (10 pages)
Le recueil de La rage de l'expression résumé en plusieurs parties
-
Étude des personnages (17 pages)
Une présentation ciblée du poète journaliste et fabuliste, et des dédicataires
-
Clés de lecture (24 pages)
Peinture tragique de la barbarie nazie et engagement de résistant; Renouvellement des formes poétiques; Fabrique spirituelle des arts et voix de la nature
-
Pistes de réflexion (33 pages)
Quelques questions pour compléter votre analyse de La rage de l'expression de Francis Ponge
Que puis-je trouver dans cette analyse sur La rage de l'expression
Appréciée tant par les étudiants que par les amateurs de littérature française, cette fiche de lecture au format PDF de La rage de l'expression de Francis Ponge propose une analyse globale de l’œuvre qui débute avec une brève introduction à la vie et l’œuvre de l’auteure. L’analyse littéraire se poursuit par un résumé complet et détaillé de l’intrigue avant de plonger dans une étude approfondie des personnages de ce roman qui se veut révélateur du système scolaire français. Au moyen de plusieurs clés de lecture et de nombreuses pistes de réflexion, cet outil de référence fournit aux lecteurs tous les éléments pour comprendre cet opus de Francis Ponge.
À propos du livre La rage de l'expression
Le livre, La Rage de l’expression, a été publié, dès 1952, à Lausanne par le poète français Francis Ponge (1899-1988). Réédité à plusieurs reprises, il a été rapidement reconnu par ses pairs et par les lecteurs du domaine poétique. Moins connu que Le Parti pris des choses, qui a eu une réception très élargie par son approche renouvelée du quotidien, La Rage de l’expression évoque les années 1940, pendant la seconde guerre mondiale. Son auteur, Francis Ponge, issu d’un milieu de petite bourgeoisie protestante, est né dans le sud, à Montpellier, en 1899 et il est décédé en 1988 (Loire-Atlantique). Après avoir étudié en classes préparatoires parisiennes, il a travaillé aux Messageries des éditions Hachette pendant quelques années, tout en commençant à écrire et à développer ses collaborations littéraires et politiques. Engagé au PS depuis les années 1920, il se tourne vers le PC dans les années 1930. Son œuvre est caractérisée par un renouvellement important des formes et des genres poétiques et par son attention au banal, aux choses et aux objets du quotidien. C’est par sa confrontation à la montée de l’antisémitisme et à la barbarie nazie, que Francis Ponge publie La Rage de l’expression qui se présente comme un journal poétique en prose poétique à la première personne, insérant des poésies, des extraits de correspondances, des pensées et des notes dont beaucoup sont consacrées à la nature, placée au premier plan. L’événement historique constitue la toile de fond qui détermine le genre du livre et ses réflexions qui sont divisées en sept parties (Fleuve, insecte, oiseau, fleurs, Bois, lieu-dit pongien, La Mounine). L’auteur y évoque peu sa vie. Pourtant, le poète guide le regard et se présente avant tout comme un poète naturaliste, observateur ancré dans le monde, un poète journaliste et moraliste, indigné face à aux événements, et, un militant communiste résistant, dont la « rage de l’expression » s’engage contre le cours de l’histoire. A ses côtés, d’autres figures, plus fugaces, sont mises en exergue à « l’avant du texte : la femme, Simone de Beauvoir notamment ; les amitiés, les dédicataires qui entourent le poète et qu’il défend, à qui il rend hommage. L’analyse du livre propose de revenir sur ce contexte historique et politique qui est au cœur de la rage poétique et du renouvellement des formes poétiques. Francis Ponge explore le retour du tragique dans l’histoire et la singularité de son évolution éruptive en France par des révolutions sanglantes. L’art poétique de Francis Ponge peut déconcerter le lecteur par son expression baroque, dénonçant les Vanités de la guerre reposant sur une poétique de la variation. Dans ce livre, l’analyse insiste sur la présence de la nature et la réunion salutaire des arts et des sciences. Le poète associe les lumières des sciences du XVIIIe siècle aux arts anciens et modernes (peinture et musique), par son travail artisanal sur la langue. Face à l’absurde, ce proche de Camus appose une assemblée de révoltés et propose d’entrer dans les ateliers d’un écrivain artisan, au regard critique de fabuliste moraliste.