À propos de l'analyse de livre sur Homo deus, Une brève histoire de l'avenir
Homo deus, Une brève histoire de l’avenir est un essai historique et philosophique de Yuval Noah Harari paru pour la première fois en 2015. Il fait suite au premier essai de l’auteur Sapiens, Une brève histoire de l’humanité paru en 2011 : tous deux bestsellers internationaux, ils se sont vendus à plusieurs millions d’exemplaires et ont été traduits dans 65 langues.
Yuval Noah Harari est un professeur d’histoire et un philosophe israélien, enseignant à l’université de Jérusalem. Suite au succès remporté par ses cours donnés en ligne sur l’histoire de l’humanité, il les compile dans ses livres Sapiens et Homo deus. Dans ce dernier, il reprend l’histoire de l’homme, mais il anticipe aussi son avenir. Plébiscité par Barack Obama, Bill Gates ou encore Mark Zuckerberg, Harari est désormais une personnalité qui compte au plan international sur les questions philosophiques, économiques et politiques.
Cette analyse littéraire d’Homo deus permet de découvrir l’œuvre de Harari au moyen de plusieurs rubriques : elle s’attache dans un premier temps à replacer l’ouvrage dans son contexte, la montée en puissance de la technologie, et, dans un second temps, à présenter son auteur, un historien et philosophe qui transcende les frontières entre les disciplines pour avoir une vision globale de l’histoire et de la société passée, présente et à venir.
L’analyse se poursuit avec un résumé d’Homo deus. L’auteur explique que, les grands maux de l’humanité étant maitrisés (la famine, la guerre et les épidémies), l’homme va pouvoir se mettre en quête de nouvelles priorités : le bonheur, l’immortalité et la divinité. Si l’homme est devenu l’espèce dominante sur terre, c’est parce que la coopération à grande échelle lui a permis de tisser un réseau solide, alimenté et assuré par des fictions, c’est-à-dire des entités intersubjectives comme l’argent, la religion, les structures politiques, etc. Dès lors, grâce aux révolutions agricole et scientifique, il a pu, dès les temps modernes, assoir sa domination et ériger au rang de nouvelle religion « l’humanisme ». Au début du XXIe siècle cependant, les intelligences artificielles et les nanotechnologies bouleversent déjà le monde établi et dominé par un Homo sapiens qui, s’il a conquis la Terre grâce à des aptitudes uniques, n’est plus le seul à les posséder. Ces aptitudes, des algorithmes, sont déjà maitrisées, pour la plupart, par de supers ordinateurs, mais alors quelle sera la place de l’homme quand la machine le surpassera en tout et dans tout ? Homo deus envisage deux possibilités : soit l’homme deviendra un « surhomme » grâce au technohumanisme. Il s’agira d’un être augmenté aux capacités améliorées, mais cela sera-t-il suffisant ? Soit, à cause du dataïsme ou religion des données, Harari pense qu’il sera pris au piège d’une société qui ne le considèrera que pour ses données personnelles.
L’analyse apporte ensuite un éclairage sur le contexte d’écriture et de parution d’Homo deus, puis elle permet au lecteur de mieux comprendre l’œuvre grâce à des clés de lecture. Elle étudie les notions nietzschéennes de la mort de Dieu et de surhomme évoquées à plusieurs reprises par l’auteur. Elle explicite la notion d’humanisme et ses corolaires : le libéralisme, le socialisme et l’évolutionnisme. Elle s’attache enfin à présenter d’une manière claire et concise le philosophe Marx et son impact si fort sur la société moderne.
Le lecteur est enfin invité à analyser par lui-même toute la richesse de l’œuvre grâce à des pistes de réflexion quant à l’influence d’Homo deus sur la perception de l’histoire.